On peut distinguer trois étapes dans la formation de l'Ancien Testament :
1 ) les récits anciens et les proclamations orales des hommes de Dieu qui ont fourni en quelques sorte la " matière première " des livres de l'Ancien Testament, 2) la rédaction de ces livres dans leur forme actuelle, 3) la sélection des livres qui ont été reconnus inspirés et leur rassemblement en un volume. Cette troisième étape est la " canonisation " des livres de l'Ecriture, c'est-à-dire la formation du canon. Le mot " canon " signifie " règle à mesurer ". Le canon est la règle qui permet de distinguer les livres inspirés des autres. Les livres qui ont été admis dans l'Ecriture Sainte sont les livres " canoniques ". Ce sont les livres dont l'autorité est reconnue. Cette reconnaissance s'est faite progressivement, tout au long d'une histoire que nous connaissons mal. C'est seulement au premier siècle de l'ère chrétienne que les autorités religieuses du Judaïsme ont éprouvé le besoin de fixer le nombre des livres " qui souillent les mains ", autrement dit dont le caractère sacré est reconnu. En fait, l'autorité et le caractère inspirés des livres de l'Ecriture étaient reconnus bien avant la décision du concile de Jamnia. Ces livres se sont imposés d'eux-mêmes au peuple d'Israël, parce que celui-ci a pris conscience que Dieu lui parlait par ces livres. Le canon est donc aussi la règle de foi et de vie des croyants. Les livres de l'Ancien Testament hébreu sont groupés en trois parties : la Loi (ou Tora), les Prophètes et les Ecrits (kéthubim). A l'époque du Christ, le caractère inspiré de la Loi et des Prophètes était reconnu depuis longtemps, ce qui explique que Jésus et les apôtres emploient souvent l'expression " la Loi et les Prophètes " (Mat. 5 :17). La plupart des Ecrits étaient aussi acceptés comme Ecriture Sainte, surtout les Psaumes, que Jésus et les apôtres citent fréquemment. Dans Luc 24:24, il est question de : " la Loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes ". D'après lueur.org de la FEEBF |